Dessinateur, écrivain, homme de télé, Jean Teulé est mort

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Dessinateur, écrivain, homme de télé, Jean Teulé est mort

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Jean Teulé au Printemps du Livre, en avril 2022.
Jean Teulé au Printemps du Livre, en avril 2022.
© AFP - Loic VENANCE

L'écrivain Jean Teulé est décédé mardi à l'âge de 69 ans, indiquent les éditions Mialet-Barrault dans un communiqué.

Dans un communiqué, les éditions Mialet-Barrault confirment ce mercredi le décès de l'écrivain Jean Teulé, à 69 ans. "Betty Mialet et Bernard Barrault ont l'immense tristesse de devoir confirmer que leur auteur Jean Teulé aurait succombé hier soir, 18 octobre, à un arrêt cardiaque", ont-elles écrit. L'auteur de "Fleur de tonnerre" ou "Crénom, Baudelaire !" est mort mardi à son domicile à Paris, a précisé une source policière à l'AFP. Il vivait depuis 1998 avec sa compagne, l'actrice Miou-Miou.

Sa carrière commence par le dessin. Il est ensuite passé par la télévision, sur Antenne 2 puis Canal+. Jean Teulé avait par la suite trouvé sa voie dans le roman au ton décalé, notamment historique ou biographique, depuis "Rainbow pour Rimbaud" (1991). Il est l’auteur d’une vingtaine de romans, parmi lesquels "Je, François Villon" (2006), adapté en téléfilm et en bandes dessinées ; "Darling" (1998), porté sur les écrans par Christine Carrière, avec Marina Foïs et Guillaume Canet ; "Les Lois de la gravité" (2003), adapté au théâtre et au cinéma en 2013 sous le titre "Arrêtez-moi !", avec Miou-Miou.

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43 min

"Sauvé" par le dessin

Jean Teulé avait été invité à plusieurs reprises sur l'antenne de France Inter. Le 31 janvier 2018, il était l'invité de Boomerang à l'occasion de la sortie de son roman "Entrez la danse", qui se déroule en 1518. Il y racontait comment à la fin du collège, on l'avait orienté vers une spécialité "mécanique" et comment il a été "sauvé" in extremis par un professeur de dessin "qui m'a pris part la main, qui m'a donné des cours du soir gratuitement, qui m'a fait rentrer dans une école de dessin. C'est quand même bien quand un prof vous sauve", avait-il confié.

Il avait par la suite été primé au festival d'Angoulême dans les années 1990 pour sa "contribution exceptionnelle au renouvellement du genre de la bande dessinée". "Quand j'ai reçu ce prix-là j'ai cru que j'étais mort. Ça faisait prix posthume. On me l'a remis un samedi et le lundi j'ai foutu tous mes pinceaux, mes crayons à la poubelle et j'ai appelé mon éditeur à l'époque, Casterman, pour lui dire j'arrête la bande dessinée", avait-il expliqué au micro d'Augustin Trapenard.

Ce mercredi, le journaliste lui rend hommage dans un tweet accompagné d'une photo : "On avait fait des glissades dans la galerie des glaces. Qu’est-ce qu’on avait rigolé ! Love, always, Jean Teulé."

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Jean Teulé faisait aussi partie de ces auteurs populaires qui ne se vivaient pas comme des romanciers. Dans "La Bande originale" en février dernier, il avait raconté comment son éditrice de l'époque lui avait fait signer son premier contrat. "Un jour elle m'appelle, quand je travaillais à Canal, et me dit 'ça fait des années que je vous entends et que je me dis qu'en fait vous êtes un écrivain qui ne le sait pas, venez, je vous signe un contrat'", avait raconté le futur romancier. "C'est un moment où j'avais besoin de sous (...) Je regarde le chèque, je vois 50 000 francs. La vache ! Je dis : 'Vous voulez que j'écrive un livre ? Ça fait combien de feuilles de papiers ?' Elle me dit 'ça dépend si vous écrivez gros, petit'. Je dis 'moyen'. Elle me dit '200 pages à peu près'. J'avais l'impression d'être à l'école quand je faisais une connerie et qu'il y avait 100 lignes à faire ! Mais j'avais tellement envie du chèque que j'ai signé le contrat. Et quand je suis rentré chez moi, je me suis dit 'mais je suis complètement con, maintenant il faut que j'écrive un livre'. J'ai failli faire demi-tour pour lui rendre le contrat et le chèque en disant que c'était un malentendu. Mais par cupidité j'ai gardé le chèque et c'est comme ça que je suis devenu écrivain !"

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