Les jours se suivent et d’une certaine manière ils se ressemblent : ils apportent chaque fois leur lot de mauvaises surprises pour la maire de Paris. Sa campagne patine, sa candidature ne décolle pas, et elle accuse sévèrement le coup dans les sondages...
- Anne Hidalgo Femme politique, maire de Paris
Elle était testée autour de 6-7% la semaine dernière - ce qui n’était déjà pas glorieux -, et voilà qu’elle chute désormais à 4 ou 5 à peine selon les instituts…
Ce qui la place non seulement très loin de la barre symbolique des 10%, qui est un peu le ticket d’entrée pour prétendre à la cour des grands. Mais surtout, si elle n’atteignait pas l’autre barre symbolique, celle des 5%, au premier tour de la présidentielle, elle serait alors dans une situation autrement plus délicate, puisque ses frais de campagne ne pas lui seraient pas remboursés.
Bref, comme le dit l’un des plus hauts responsables socialistes, « elle a le choix entre la banqueroute ou la disparition ».
Comme à chaque fois que ça va mal dans une écurie - et là, il faut reconnaître que ça va particulièrement mal! -, vous trouvez des gens pour envisager le pire : à savoir le retrait.
En 2017, c’est l’écologiste Yannick Jadot qui s’était rangé derrière le socialiste Benoît Hamon… Cette fois, nombreux sont ceux qui pressent la socialiste Anne Hidalgo de rendre la pareille aux Verts, en renonçant à sa candidature et en rejoignant leur campagne.
Les voix qui portent ce discours-là, elles sont pour la plupart écologistes, bien sûr, mais également socialistes. Surtout dans la jeune génération, qui s’imagine bien chasser les éléphants et reprendre les rênes de la social-démocratie après l’élection de 2022.
Est-ce une option qu’Anne Hidalgo est prête à envisager ?
Non, pour l’instant la candidate PS, nie en bloc. Elle affirme qu’elle ira « jusqu’au bout » - elle l’a encore redit ce week-end sur France Culture…
Et elle tente déjà de réenchanter sa campagne pour chasser le doute. Elle sera par exemple samedi prochain chez Martine Aubry, à Lille, pour une jolie photo de famille.
Et peut-être quelques annonces, pour faire oublier les flops du doublement du salaire des enseignants, ou l’abaissement de la vitesse sur les autoroutes…
Parce qu’on a tendance à l’oublier, mais une élection, ça se gagne certes sur une incarnation… Mais aussi sur des propositions.
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