"Je n'ai eu ni l'envie ni le courage de m'isoler" : ces Français positifs au Covid qui ne se confinent plus

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"Je n'ai eu ni l'envie ni le courage de m'isoler" : ces Français positifs au Covid qui ne se confinent plus

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La foule dans l'une des principales rues du centre-ville de Rennes, le mardi 28 décembre 2021.
La foule dans l'une des principales rues du centre-ville de Rennes, le mardi 28 décembre 2021.
© Maxppp - Marc OLLIVIER

Alors que le nombre de contaminations au Covid reste toujours très élevé dans le pays, certains Français testés positifs choisissent de ne plus respecter l'isolement demandé. Ils se disent fatigués, lassés de cette pandémie et remettent parfois en cause les protocoles sanitaires en eux-mêmes.

"J'ai été bonne élève et très sérieuse lors de mon premier Covid, là, j'avoue que par sentiment d'usure j'ai moins respecté les règles", reconnaît Juliette, qui habite en région parisienne. Après une première infection au variant Delta en novembre, elle attrape de nouveau le virus il y a 10 jours, malgré la vaccination. "Contrairement à mon premier Covid, cette fois avec Omicron, j''avais seulement la gorge qui me grattait un petit peu", justifie Juliette qui précise qu'un évènement a fait pencher la balance : voir sa grand-mère de 91 ans, triplement vaccinée, n'avoir que de faibles symptômes avec Omicron. 

"Je suis consciente du devoir de responsabilité que l'on a tous mais avec Omicron, je n'ai pas eu envie, je n'ai pas eu le courage de m'isoler", ajoute la jeune femme qui travaille déjà de chez elle. Elle continue donc, toujours masquée, à faire ses courses, à se rendre à des rendez-vous professionnels. Juliette explique ne pas avoir envie de mettre de nouveau sa vie entre parenthèses. "Ce n'est pas du militantisme de ne pas respecter les règles, c'est un sentiment de ras-le-bol et on se sent aussi, peut-être à tort, relativement pas en danger avec Omicron", conclut la jeune femme. 

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"C'est difficile de protéger des personnes qui n'ont pas voulu le faire elle-même"

Après deux ans de pandémie, Armand n'y a pas non plus échappé. Il est contaminé après un dîner entre amis. Au même moment, des centaines de milliers de Français sont testés positifs, ce qui pousse Armand à s'interroger sur l'intérêt de l'isolement. "Vivant dans une grande ville, je me dis que le virus est déjà partout", explique-t-il. Le jeune actif sort donc boire des cafés, des verres en terrasse, ne s'interdit pas d'aller dans quelques magasins. Il présente lui aussi des symptômes très légers avec le variant Omicron et exprime sa lassitude. "Les personnes qui sont hospitalisées sont pour la plupart non vaccinées donc c'est difficile de protéger des personnes qui n'ont pas voulu se protéger à la base", justifie encore Armand. 

Avec le variant Omicron, le gouvernement décide en tout cas d'alléger les règles sanitaires et a présenté jeudi soir le calendrier de la levée des restrictions en vigueur. A compter du 2 février, les jauges seront levées et le masque ne sera plus obligatoire en extérieur. Dès le 16 février, les discothèques pourront rouvrir et la consommation debout dans les bars sera de nouveau possible. Aucun changement concernant l'isolement n'a été indiqué pour le moment. 

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