Le doyen de l’Académie française, l'écrivain René de Obaldia, est mort à 103 ans

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Le doyen de l’Académie française, l'écrivain René de Obaldia, est mort à 103 ans

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L'écrivain René De Obaldia, le 26 août 2007 à Chanceau-Près-Loches, lors de la douzième édition de la manifestation littéraire La Forêt des Livres.
L'écrivain René De Obaldia, le 26 août 2007 à Chanceau-Près-Loches, lors de la douzième édition de la manifestation littéraire La Forêt des Livres.
© AFP - Alain Jocard

Le poète français, romancier mais aussi dramaturge René de Obaldia est mort à l’âge de 103 ans. Il était membre de l’Académie française depuis 1999.

"Pour devenir centenaire, il faut commencer jeune" écrivait René de Obaldia dans "Perle de vie", son dernier ouvrage, paru en 2017. L’auteur, poète et dramaturge est mort à l’âge de 103 ans jeudi 27 janvier. Né en 1918 à Hong Kong, ce fils d'une Française et d'un consul Panaméen, diplomate dans la cité sous contrôle britannique, avait ensuite grandi à Amiens (Somme), dans la région de sa mère, puis à Paris, où il avait très tôt démontré ses aptitudes littéraires. 

Prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale, il devient ensuite un écrivain touche-à-tout, d'un humour mordant, cultivant le détachement. C’est à la Libération qu’il prend la plume en tant que parolier pour Luis Mariano avant de collaborer à diverses revues littéraires. Mais son talent se déploie vite à travers le roman, la poésie et le théâtre qui lui vaut d’être connu dans le monde entier.

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Nommé en 1999 à l'Académie française

René de Obaldia était le doyen de l’Académie française, élu en juin 1999 au fauteuil de Julien Green. Lors de son discours, un an plus tard, il rend un vibrant hommage au théâtre, citant Molière, et s’exclamant : "Que la vie soit un songe, Calderon nous en avait avertis. Mais il est des songes qui vous alourdissent, d'autres qui vous allègent. Celui qui vient de s'emparer de moi me transporte au septième ciel. Miracle ! je me sens reverdir !"

L’auteur était l’un des dramaturges les joués dans le monde, traduit dans une trentaine de langues. L’un de ses chef d’œuvres : "Du vent dans les branches de sassafras", une parodie de western américain des années 1950. René de Obaldia avait décidé d’arrêter d’écrire avait le décès de Diane, sa seconde épouse, en 2012.

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"Chers lecteurs, je vais bientôt me quitter" pouvait-on lire dans "Perle de vie", publié en 2017. "Comme j’ai un peu traversé le siècle, je me suis renouvelé mais sans faire exprès !" expliquait-il dans l’émission Boomerang sur France Inter la même année, "quand je regarde derrière moi je vois le pathétique de l’homme".

À réécouter : Perles d'Obaldia
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